Jean Robic (né le 10 juin 1921 à Condé-lès-Vouziers, dans les Ardennes, et décédé le 6 octobre 1980 à Claye-Souilly, Seine-et-Marne) est l’un des plus grands champions cyclistes de l’après-guerre en France. Bien que né dans les Ardennes, il a été élevé à Radenac, dans le Morbihan, ce qui lui vaut souvent d’être associé à la Bretagne.
Jean Robic commence sa carrière cycliste à l’adolescence, rejoignant le club de l’Union Cycliste Auray, puis le Club Vélocipédique des Moulineaux à Paris. Sa carrière professionnelle s’étend de 1943 à 1961. Durant la Seconde Guerre mondiale, il travaille dans une usine d’armement tout en continuant à s’entraîner et à participer à des courses. Il se distingue rapidement par ses performances en cyclo-cross, remportant le championnat de France en 1945.
Jean Robic entre dans la légende en 1947 en remportant le Tour de France, le premier de l’après-guerre. Sa victoire est d’autant plus remarquable qu’il n’a jamais porté le maillot jaune avant la dernière étape, où il attaque dans le final pour s’imposer. Il s’illustre aussi par sa ténacité, notamment lors d’une chute spectaculaire dans la descente du col d’Aubisque, où il doit remonter à pied avant de repartir.
Outre le Tour de France, Robic remporte le premier championnat du monde de cyclo-cross en 1950, ainsi que le championnat de France de cyclo-cross en 1945. Il est également connu pour ses surnoms : « Biquet », « Tête-de-cuir » ou encore « Trompe-la-mort », qui soulignent son courage et sa résistance.
Jean Robic était reconnu pour sa combativité, son courage et sa capacité à surmonter la douleur. Il était un excellent grimpeur mais moins à l’aise dans les épreuves contre-la-montre et les descentes, en raison de sa corpulence chétive. Il a marqué son époque par sa personnalité attachante et son esprit de compétition.
Après sa retraite sportive, Jean Robic ouvre une brasserie à Paris, avenue du Maine, et reste une figure populaire du cyclisme français. Il continue à participer à des événements cyclistes et reste un symbole pour les amateurs de la discipline.
Jean Robic meurt tragiquement dans un accident de la route en 1980 à Claye-Souilly, mais son héritage perdure dans la mémoire collective du cyclisme français.
Jean Robic, vainqueur du Tour de France 1947 et premier champion du monde de cyclo-cross, reste un symbole de courage, de ténacité et de passion pour le vélo.
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